... je veux dire d'un point de vue professionnel, bien évidemment.
... je veux dire, certains d'entre eux, bien évidemment.
En ce moment, l'AF de Bkk ( oui, je parle par clés... pour ne rien trahir), oragnise une formation "réfléchie" (enfin, normalement, c'est ce qui fut prévu à l'origine) au sujet de la plus que mauvaise méthode "Alors?", torchon qui aurait dû nous être soumis à tous avant d'être adopté... Mais laissons de côté ces pratiques qui ne concernent pas les enseignants puisque, bien évidemment...
... un enseignant n'a pas besoin d'un manuel pour faire classe.
D'emblée, deux groupes se sont formés: les "pour" et le "contre", car je ne peux compter les indécis, ceux qui n'ont - pour toute conscience professionnelle - que le souci d'en faire le moins possible en un temps record.
Donc, pour reprendre et répondre à un post du sulfureux "Acide fle", je voudrais clarifier quelques points qui me semblent importants.
D'emblée, deux groupes se sont formés: les "pour" et le "contre", car je ne peux compter les indécis, ceux qui n'ont - pour toute conscience professionnelle - que le souci d'en faire le moins possible en un temps record.
Donc, pour reprendre et répondre à un post du sulfureux "Acide fle", je voudrais clarifier quelques points qui me semblent importants.
Certes, un bouquin est un "tue-parole" dans la mesure où il sert de bouclier. Mais là où je peux pardonner à l'apprenant de vouloir se cacher ( candide pudeur !), je ne saurais l'accepter d'un prof de FLE dont le rôle est de rendre la langue vivante.
Ce que je peux reprocher à ce post, c'est le manque de largesse qu'il prend face à la méthode : si le livre est souvent rébarbatif (puisque toujours construit de la même façon), il est néanmoins rassurant pour les débutants, et on sait que bien souvent, à l'étranger, c'est le public principal ! Oui, je suis "pour" un livre en classe, mais pas forcément une méthode. Je ne vends rien, mais pourquoi ne pas proposer un achat utile comme une Grammaire des premiers temps...
Quant à légitimer la méthode en affirmant qu'elle offre des supports, je crie au scandale ! et là, je suis d'accord avec acide FLE. Fi des collègues qui suivent la double page de la première à la dernière ligne, je préfère souvent créer ou faire créer les documents qu'on critique, exploite et expose en classe ! Certes, ça prend du temps, mais c'est plus intéressant que de se taper pendant 5 ans la bonne Angèle qui raisonne son fameux : "par devant ça rentrera jamais, mais par derrière, c'est possible" ( Reflets 2).
D'où, question, comment se passer d'une vidéo? Ben, évidemment, si les nouvelles méthodes n'en proposent plus, il est toujours possible de bosser avec des doc authentiques et des VDO qui ont fait leur temps, bien que... je suis toujours accroc des premières images de "Bienvenue en France"... allez trouver une aussi magnifique Jaz maintenant ! Le problème de la vidéo du manuel est qu'elle est trop linéaire... Autant se taper les telenovelas ou pourquoi pas Les Feux de l'amour (mais non, c'est pas de l'auto-parodie!).
D'où, question, comment se passer d'une vidéo? Ben, évidemment, si les nouvelles méthodes n'en proposent plus, il est toujours possible de bosser avec des doc authentiques et des VDO qui ont fait leur temps, bien que... je suis toujours accroc des premières images de "Bienvenue en France"... allez trouver une aussi magnifique Jaz maintenant ! Le problème de la vidéo du manuel est qu'elle est trop linéaire... Autant se taper les telenovelas ou pourquoi pas Les Feux de l'amour (mais non, c'est pas de l'auto-parodie!).
En même temps, ce que je peux concéder au livre, c'est qu'effectivement, il évite les photocopies de masse... les papiers volants. On est bien d'accord pour dire que des mots qu'on n'écrit pas soi-même sont moins agréables à regarder. D'où la prépondérance de la copie, de la mémorisation et de la mémoire photographique... De fait, pour cela, pas forcément besoin d'un livre... J'avoue que je fais pas mal copier mes étudiants... Je corrige leurs cahiers, je les reprends, je découpe, je colle... Et que ceux qui pensent que c'est pas leur boulot aillent au Diable ! C'est mon job à moi !!
Rappel fondamental : un apprenant est une personne inférieure en ce sens qu'elle est en position de demande. Un apprenant est une personne vide dans ce sens qu'elle attend qu'on la remplisse d'une nouvelle langue. Mais un apprenant n'est pas un bourricot... C'est donc MA responsabilité de mener à bien ses débuts dans l'apprentissage et c'est pas un livre qui pourrait le faire à ma place !
Là où je suis encore une fois d'accord avec l'idée du livre, c'est qu'il permet une certaine cohérence à l'intérieur d'un établissement. S'il s'agit d'aligner les savoirs et les compétences, un bouquin peut aider. Mais là encore, pour les moins paresseux, il suffit d'établir une ligne de progression acceptée à l'unanimité du personnel enseignant.
Vient alors un long paragraphe sur l'exploitation de la méthode... je ne suis qu'en partie d'accord avec l'auteur d'Acide Fle qui prend trop vite la mouche et s'embrouille dans la métaphore anatomique... mais ce qu'il a oublié, c'est que justement, ce jargon rococo n'a d'autre but que d'endormir les mauvais profs qui se cachent derrière le livre. Je dis : l'art de remplir avec du vide, c'est là tout l'objet d'un guide péda, et je vous parle pas de celui d'"Alors?".
Donc, M. Acide, je pense qu'il ne faut pas s'emporter dans une analyse ce cet effet de style stérile... ça n'en vaut pas la peine... Ce qui me paraît le plus pertinent, c'est qu'effectivement, tous ces propos pro-manuels sont ceux des vendeurs de livres, de bureaucrates fle qui n'ont pas décollé depuis mai 68 et qui utilisent leur jeune stagiaire hongroise pour faire le sale boulot ! De fait, une fois qu'on a compris ça... on se dit qu'il fait bon d'être prof de FLE quand on a la possibilité de préparer librement ses activités...
Mais là où M. Acide délire complètement c'est quand il affirme :
« le manuel peut-il avoir pour vocation de guider les enseignants ? » La réponse est une fois de plus on ne peut plus claire : « Oui, l’utilisation d’une méthode peut être l’occasion pour le professeur d’une formation ou d’une auto-formation sur de nouvelles approches, de nouveaux objectifs et d’une remise en question de sa pratique de classe. » Ce qui est supposé ici, pour la énième fois dans le rapport, c’est la supériorité toute naturelle du manuel sur les compétences de l’enseignant. Ce dernier étant invité poliment à une « remise en question de sa pratique de classe » par le manuel. Mais quid de la remise en question du manuel par l’enseignant ?"
Là, il me paraît évident que les auteurs de méthodes ont raison : une méthode est l'occaz' de se remettre en question sur ses pratiques de classe. Parce que, mon coco, tu DOIS te remettre en question très souvent... Le sourire des étudiants n'est pas toujours la garantie de ta capacité à enseigner !
Attention, je ne veux pas dire que la méthode est meilleure qu'un prof, ce serait renier les lignes précédentes : non, je pense sincèrement que la formation raisonnée qu'on a sur "Alors?" est très utile car elle me permet de trouver des nouvelles activités ( tout n'est pas à chier quand même M. Acide) et surtout de penser mes cours et panser mes erreurs péda. Alors, prends bien le temps d'éplucher et d'exploiter quelques méthodes en classe, c'est très formateur.
Pour le reste, je suis d'accord avec toi... une méthode c'est pas nécessaire. Mais en connaître un max' ça permet de faire encore mieux ton travail... Nous ne sommes qu'enseignants. Et là, je clame très haut la restriction, nous ne sommes que profs...
Attention, je ne veux pas dire que la méthode est meilleure qu'un prof, ce serait renier les lignes précédentes : non, je pense sincèrement que la formation raisonnée qu'on a sur "Alors?" est très utile car elle me permet de trouver des nouvelles activités ( tout n'est pas à chier quand même M. Acide) et surtout de penser mes cours et panser mes erreurs péda. Alors, prends bien le temps d'éplucher et d'exploiter quelques méthodes en classe, c'est très formateur.
Pour le reste, je suis d'accord avec toi... une méthode c'est pas nécessaire. Mais en connaître un max' ça permet de faire encore mieux ton travail... Nous ne sommes qu'enseignants. Et là, je clame très haut la restriction, nous ne sommes que profs...
"D’un autre côté, je ne peux imaginer que cette prise de position soit consciemment choisie. Peut-être s’explique-t-elle par un préjugé provenant de notre civilisation de l’écrit, qui suppose que le vecteur normal du savoir est le livre, disqualifiant a priori toute forme d’enseignement oral. Ce qui pose évidemment un petit problème lorsqu’il s’agit d’enseigner précisément un savoir oral comme une langue."
Là encore, tu vas trop loin. Oui, nous sommes une société de l'écrit, et un apprenant en français doit en avoir conscience, au même titre que si tu apprends le suisse allemand, tu sais que tu ne pourras pas l'écrire. La langue française vit par-delà l'oral, elle vit dans l'écrit, dans la lecture et ceci, tu dois l'apporter aux étudiants. Et certains livres peuvent t'aider et te filer de bons exercices... Puis n'oublie pas les étudiants qui passeront des exam', qui veulent étudier en France, là où l'écrit est roi.
Là encore, tu tombes dans l'extrême en opposant écrit et oral alors qu'en français ils sont complémentaires. S'il y a des producteurs de méthodes qui ne font pas la différence, toi, tu dois la faire et c'est ton travail d'enseigner à la fois l'écrit et l'oral... Une langue n'est pas qu'un savoir oral... je ne suis pas d'accord avec toi !
J'aime les questions qu'a soulevées la lecture de ce colloque, mais je pense que tes réactions sont trop extrêmes et passionnées... et c'est mauvais pour le travail !
J'attends la suite de ton blog, dans des articles plus sympas que les derniers qui sont utiles, simplement utile.